Julie CLECH-FAUCON

Psychologue

■ Psychologue au sein d’une Association de Médiation Familiale, également organisatrice d’un « Point Rencontre », permettant l’exercice de droits de visites médiatisés fixés par le tribunal, en Avignon.

Dans cette association, où j’ai commencé et suis restée presque 4 ans (3 ans et 8 mois), le cœur de mes missions résidait dans le soutien des liens familiaux : la relation parents/enfants ; mais aussi la relation entre les membres du couple parental, ainsi que celles qui peuvent exister entre les membres d’une fratrie.

Ces familles connaissaient toutes des histoires douloureuses :

Violences intra-familiales ; difficultés parentales liées à des dépendances, des handicaps ou à de la prostitution ; problématiques d’abus ou de suspicions d’abus sexuels (avec enquêtes pénales en cours) ; situation d’abandon/retrouvailles, situation d’incarcération d’un parent ayant commis des infractions diverses (etc.).

Pour tous ces cas singuliers, un point commun existait : un conflit vif animant les membres des anciens couples,entrainant le ou les enfant(s) dans des déchirements profonds, des ruptures, des souvenirs traumatiques.

Ces problématiques positionnaient bien souvent l’enfant dans une place d’objet,le faisant enjeux des conflits des adultes,en oubliant ses besoins propres et fondamentaux de petite personne.

En résumé, mon travail de psychologue consistait à entendre chacun,à recevoir et à comprendre son vécu, de sa place, de l’histoire familiale ; et d’évaluer en temps réel son désir de réparation, de (re)construction des liens.

Recueillir la souffrance, la colère, tenter de désamorcer les positions anciennes,rechercher d’autres facteurs d’explication aux comportements blessants de l’autre ; en bref, permettre des portes d’ouverture sur le présent.

Les droits de visite, fixés par le Juge aux Affaires Familiales, permettaient des rencontres encadrées par notre équipe. Nous tentions de permettre et de faciliter la relation, de soutenir la démarche du parent visiteur, de rassurer l’enfant lorsque celui-ci craignait son parent ou refusait de le voir, pris dans les conflits et les paroles des adultes.

Suite aux rencontres, existait un travail de mise en mots autour de l’expérience ; d’élaboration, ensemble, sur les ressentis et les attentes nouvelles quant à la relation, sur l’évolution des représentations de chacun.

Dans ce contexte, la souffrance des enfants, tiraillés, fragilisés de leurs représentations parentales et familiales abîmées, constituait un axe de travail et d’attention prioritaire. Les blessures des adultes étaient également accompagnées.

Au cours de cette première expérience, j’ai ainsi été amenée à travailler auprès d’enfants, d’adolescents, d’adultes …

Mais c’est aussi la relation, cette entité vivante entre les êtres, qui était au centre de mes interventions. Le fonctionnement des familles, ce qu’elles se transmettent, les places attribuées à chacun des membres de ces « systèmes » relationnels.

■ A partir de 2006,je suis devenue agent de la Fonction Publique Territoriale, en exerçant comme Psychologue en Centre Médico-Social

(Appelés aujourd’hui les EDeS).

12 ans et demi en Avignon, puis plus de 2 ans dans le Haut Vaucluse (Bollène, Orange, Vaison, Valréas).

Ce poste englobe plusieurs missions, dont celui, très prenant, de psychologue à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). Il requiert aussi d’intervenir en protection de l’enfance de manière préventive, avec les équipes de la PMI (Protection Maternelle et Infantile), ainsi qu’en collaboration avec les assistantes sociales de secteur (dans le cadre de l’évaluation des Informations Préoccupantes pouvant amener à une mesure de placement, d’aide éducative ; ou encore dans le cadre d’un suivi participant à l’accompagnement social global contractualisé avec une famille).

Dans ce contexte professionnel, où j’ai évolué durant 15 années (de 2006 à fin Mars 2021), les problématiques et/ou dysfonctionnements rencontrés par ces familles et ces personnes pouvaient être :

Abandon, maltraitances, carences éducatives importantes, carences de soins, difficultés en périnatalité, souffrance/désarroi parental, abus sexuels (des enfants comme des parents), incarcérations, problématiques d’addictions, de rupture sociale parentale,situation d’orphelinisme/de deuil, pathologies psychiatriques parasitant les liens…

Dans l’ensemble de ces fonctions j’ai été amenée à recevoir en accompagnement psychologique des enfants, des adolescents (placés ou non placés) ; des adultes en situation de parentalité fragilisée ; des adultes accueillants (familles d’accueil) se posant la question de leur justesse de réponse face à l’enfant placé ; des jeunes mères en PMI désireuses de comprendre les symptômes de leur enfant ; des adultes tout venants souhaitant travailler autour de leurs propre(s) traumatisme(s) du passé ou de leur histoire familiale ; des adultes et des enfants se confrontant au deuil d’un proche…

Cette expérience fut aussi riche que variée, me permettant de rencontrer de belles personnes, combatives, résilientes ; désireuses de poursuivre leur recherche de mieux être, de mobiliser leurs ressources pour rester toujours, malgré leur parcours, du côté de la vie.

■ Aujourd’hui, enrichie de toutes ces rencontres, de ces parcours de vie incroyables et instructifs ; étayée d’une pratique d’accompagnement thérapeutique faite de 18 années d’expérience en situations complexes,

J’ai le souhait et l’envie de trouver une pratique clinique plus libre, ouverte à vos demandes hors institution,et me permettant de me recentrer sur l’accueil et l’accompagnement exclusif des personnes.

En effet, l’intervention en institution implique un travail en équipe, de réflexion et de régulation, qui demande au psychologue une « fonction interne » importante. Ilprésente aussi de nombreusesinstances de réunions, de groupes projets/réflexions, qui mobilisent beaucoup de temps.

Les accompagnements psychologiques individuels proposés aux personnes représentant finalement un temps d’activité limité.

C’est pourquoi, après avoir longuement cheminé dans ce contexte d’intervention, bien évidemment intéressant sur de nombreux aspects, j’en arrive à cet instant de ma carrière à éprouver d’autres aspirations professionnelles.

C’est donc dans cette optique, et cet aboutissement, que j’ai souhaité exercer en libéral.

J’ai ouvert mon cabinet à Roaix, depuis le 6 Avril 2021.

Je serai heureuse de vous y rencontrer quelle que soit votre question de tourmente, et de vous proposer mon soutien.